Un dernier pour la route ? En fait non (Mise à jour janvier 2019)

Tableau par Elsa (www.sylviesimon.com)

Mise à jour janvier 2019 :

Lorsque Elsa a été prise en EHPAD en janvier 2018, je me suis dit que ce blog avait fini de remplir son rôle.
Naïf que j'étais.
Je savais que cette "put1 de  mcl" (je reprends la terminologie d'un accompagnant avec qui j'ai échangé après ma découverte d'un réseau de "fils-filles-maris-femmes..." d'Elsa(s)) était potentiellement à évolution rapide mais je ne pensais pas que j'aurai à nouveau besoin d'utiliser l'écrit comme exutoire.

Si je t'avoue, Ô mon lecteur, avoir plus de mal à écrire amusant, plus que jamais cette recherche du ressort comique pour supporter l'insupportable est salvatrice.
Je vais donc continuer de trouver du comique dans chaque situation parce que c'est ainsi que je fonctionne.
Je ne me morfondrai pas, je continuerai de tirer sur les ambulances avec mauvaise foi, de rire de l'inventivité d'Elsa à exercer son esprit artistique.
Esprit finalement à l'image de l'artiste qu'elle a été : chiante, brillante, sans concession, et prenant presque toujours le contrepied de ce qui pouvait lui être demandé.
Son œuvre méconnue n'est pas terminée.
Je continuerai donc jusqu'au bout.

--------------------------
Le 10/01/2018, j'écrivais donc ceci :

À mes quelques lecteurs :

Le Fils d’Elsa tire avec ce dernier billet sa révérence.
Cet espace de défouloir a été salutaire, et les soutiens apportés sans prix.
Même virtuels, ils m’ont aidé et j’en remercie leurs auteurs.
La vie d’Elsa va se poursuivre avec j’espère moins de heurts et de rebondissements, moins d’objets à des places incongrues, moins de situations cocasses et parfois désopilantes.
Elsa continuera avec ses nombreux compagnons imaginaires, mais pas que,  encadrées par des professionnels qui seront plus à même que moi seul à la rassurer.
La suite sera forcément plus banale et beaucoup moins amusante à narrer.

Dans ces mois passés, l’humour que j’ai dégagé de la situation m’a permis d’en parler aisément, et de pouvoir accompagner Elsa à la hauteur de l’amour que j’ai pour elle, même quand sa maladie me traitait avec une certaine rudesse.
J’ai pris du plaisir à écrire ces maux avec légèreté.

Alors mon dernier conseil : N’oubliez jamais de mettre de la dérision et de l’humour dans chaque instant de vos vies.
« L’humour nous sauvera » (Parole de sages, première moitié du XXIe)

Je vous assommerais bien avec une chanson d’Alain Chamfort sur le sujet mais je risque de m’attirer les foudres de quelques uns 🙄😬.
Allez, même pas peur :

Bonne poursuite de vie
💋

Commentaires

Anonyme a dit…
Je suis émue, à chacun des mots que je lis ici, ou là-bas sur l'oiseau bleu.
Émue de la sincérité, de la justesse. Émue de la violence de cette maladie, aussi. Mais surtout. chamboulée par l'amour immense qui se dégage de chaque récit.
Parfois je pense à Elsa en souriant, comme si je la connaissais.

Et égoïstement, je suis contente de continuer à lire Elsa à travers votre sincérité déconcertante.

@Leannan_
Le Fils D'Elsa a dit…
Merci merci :))
J'aime à penser que chacun qui lit ici finit par connaitre Elsa et pouvoir voir du beau et du drôle dans son propre regard.
Votre égoïsme m'enchante :)

Posts les plus consultés de ce blog

Le dernier billet

Elsa est sous contrainte

L’œuvre d'Elsa